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Chère Cliente, cher Client,
Depuis 1996 l’ambition de Onélia Distribution n’a pas varié et la motivation n’a pas faibli, avec toujours le même mot d’ordre : apporter ici le meilleur de là-bas. Pour défendre le travail et honorer le savoir-faire, dans le respect des femmes et des hommes qui effectuent le premier et détiennent le second.
Bientôt 30 ans que nous nous adaptons aux réalités des Hommes et aussi des produits que nous distribuons, toujours en liens étroits avec nos partenaires sur le terrain, qui connaissent leur terre et leur métier. Aujourd’hui, le plus gros défi que nous relevons, ensemble, est sans conteste celui du changement climatique, avec les bouleversements qu’il engendre. Sans épiloguer sur ses causes, le constat est là, implacable : depuis l’hiver 1996 et le démarrage de l’aventure sicilienne d’Onélia avec les agrumes de Ribéra, les choses ont changé.
Nous devons nous adapter. Par petit pas ou à marche forcée, nous devons opérer les (r)évolutions nécessaires pour accompagner ce qui se présente à nous, producteurs, distributeur, clients.
Le déverdissage naturel des oranges est le premier symptôme visible. Cependant, il n’est pas le plus préoccupant. L’hiver dernier, lors de la saison 28, nous avons pu constater que les premières oranges, celle de la variété précoce Navelline avaient à nouveau subi une attaque massive de la mouche méditerranéenne (Ceratitiscapitata). Nous avons déjà par le passé décrit ce phénomène. L’insecte s’attaque aux fruits quand la coloration (déverdissage) de ces derniers commence. La piqûre, difficilement décelable à l’œil, blesse le fruit et en réduit considérablement la capacité de conservation par une accélération de la maturation. La baisse des températures qui limitait autrefois la durée et l’intensité des attaques n’est plus au rendez-vous. Le radoucissement des températures hivernales provoque un allongement inexorable de la période d’attaque de l’insecte sur les fruits. Ces fruits que nombre d’entre vous ont reçu au cours des deux premières semaines de livraison en début de saison, fin novembre-début décembre. Les mêmes fruits qui n’ont pas pu vous donner la satisfaction attendue! A toute fin utile, précisons qu’il n’existe aucun traitement contre cet insecte en agriculture biologique. Ce phénomène est tellement massif, que même en agriculture conventionnelle, les dégâts causés par la mouche méditerranéenne dans ces orangeraies sont considérables. Nous ne pourrions même pas nous rassurer en envisageant un retour en arrière sur ce sujet. Biologique ou non, la Navelline est une variété qui n’est plus adaptée au climat actuel en mutation et dont la fragilité intrinsèque conduit les producteurs siciliens à s’en éloigner progressivement. Depuis de nombreuses années, plus aucun oranger de cette variété n’est planté, remplacé peu à peu par la Washington-Navel.
Ce qui est vrai à Ribéra pour les températures, l’est tout autant ici, en France. Plus ou moins humide, mais rarement froid, la clémence de l’hiver est en réalité sans pitié pour les oranges. Caves, garages et autres granges ne sont plus suffisamment rafraichis par la nature de l’hiver pour permettre une conservation optimale des fruits. Cette hausse générale et généralisée des températures ambiantes au cours de la vie du fruit, de l’arbre à la table, impacte immanquablement sa capacité de conservation. Quelle que soit la variété, avec ou sans attaque de nuisibles. Là, où nous pouvions raisonnablement espérer 4 bonnes semaines de conservation il y a encore 6 ou 7 ans, nous nous réjouissons d’atteindre 3 semaines aujourd’hui. Et quand l’humidité s’en mêle, ici et/ou là-bas, cela se réduit encore davantage. De plus, d’autres aléas peuvent survenir. Comme la grêle qui s’est abattue à deux reprises sur la zone de Ribéra. Si le premier épisode, début octobre, n’a pas eu de conséquences pour les oranges car intervenu suffisamment tôt avant la récolte, le second, début janvier, a eu des impacts bien plus « visibles ». Début octobre, les fruits sont encore verts et fermes. Le mûrissement est en cours et les 5 ou 6 semaines restantes avant la cueillette, laissent suffisamment de temps aux oranges pour guérir de cette agression. En revanche, début janvier, alors que les oranges sont déjà mûres et la cueillette en cours, il n’en va pas de même. Moins de temps pour guérir d’une agression qui s’abat sur un fruit moins ferme, moins robuste, provoquant des microns lésions sur l’écorce. Les conséquences sont visibles, tangibles, à posteriori. Une fois encore, dans le temps et sur la durée la conservation. La grêle étant par définition un phénomène localisé, toutes les orangeraies n’ont bien sûr pas été touchées, mais les fruits concernés ont forcément été porteur d’une pointe de déception pour les consommateurs qui les ont reçus.
Malgré le soin apporté aux arbres et aux fruits, le sérieux du travail accompli et tous les contrôles mis en place par notre partenaire Valério, la réalité du changement climatique, et des bouleversements qu’il engendre, nous amène à opérer des évolutions dans notre fonctionnement.
Nous sommes conduits à envisager une saison plus resserrée dans le temps. Démarrer un peu plus tard et finir un peu plus tôt, pour privilégier la période la plus propice, ici et là-bas. Démarrer plus tard pour aussi abandonner la variété précoce Navelline, beaucoup plus fragile et de moins en moins satisfaisante. Démarrer plus tard et modifier le nombre de tours sur certains départements.
Concrètement, la saison 29 débutera le 4 novembre par l’ouverture des commandes du premier tour qui seront livrées au cours des 2 semaines avant les vacances scolaires de fin d’année, au lieu des 4 précédemment, soit du 9 au 20 décembre. En toute logique les départements concernés par cette livraison seront moins nombreux. Aussi, les départements qui n’auront pas bénéficié de la livraison avant les fêtes, seront livrés sur un Tour Unique à partir de début janvier sur une période de 3 semaines et demi du 6 au 29 janvier. Par la suite, du 27 janvier au 12 février, un second tour sera réalisé pour les zones livrées avant les fêtes. En définitive, ce nouveau calendrier de livraison raccourci de 3 semaines (deux en début de saison et une en fin) et concentré sur le pic de production des fruits de la variété Washington-Navel devrait permettre de vous proposer les meilleures oranges de Ribéra. Et nous l’espérons, sans avoir à déplorer des conséquences préjudiciables de quelques aléas météo. Pour les différents secteurs, les offres complètes et conditions de la saison prochaine seront communiquées à partir du milieu du mois d’octobre, par courrier et sur notre site internet.
Un dernier point, que nous ne manquerons pas de vous rappeler, au sujet des bonnes pratiques de conservation des oranges. Il reste plus que conseillé de les sortir de la caisse à réception et de veiller à la température et à la ventilation du lieu de conservation. Contre toute attente, notre partenaire sicilien recommande même le bac dédié du réfrigérateur. Il insiste sur le fait qu’une fraîcheur artificielle est de loin préférable face au radoucissement des températures.
Après plus de 20 ans d’une constance relative, d’aucun pourrait penser que le rythme des changements chez Onélia s’accélère. L’Histoire nous enseigne que l’évolution est la clé de la survie. Alors nous n’avons d’autre choix que de calquer notre évolution sur le rythme imposé par les changements qui nous impactent. Avec toutes les interrogations soulevées pour la production d’agrumes en particulier et pour l’agriculture en général !
Nous adapter, ensemble, pour faire perdurer ce commerce réciproque débuté il y a presque 30 ans entre la Sicile et la France. Nous adapter, ensemble, pour permettre encore longtemps à près de 70 personnes de vivre des oranges à Ribéra. Oui, 70 personnes : 20 producteurs, 30 ouvriers à la récolte et 20 à la mise en caisse et préparation. 70 personnes et autant de famille. Sans compter les chauffeurs routiers qui font la navette entre l’île et le continent. Nous adapter, ensemble, pour poursuivre avec vous, clients fidèles et consommateurs avertis, cette belle aventure bâtie sur le partage et la solidarité.
Bien à vous,
L’Équipe Onélia.
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